filtre polarisantAvec quel appareil numérique ont été prises les photos du livre ?

Un Fujifilm Finepix S9500 (un bridge, à mi-chemin entre le compact et le reflex numérique), que j'ai utilisé pour le blog de septembre 2006 à janvier 2009. Je conseille vivement cet appareil (ou un modèle équivalent) pour les débutants car ses fonctionnalités et sa prise en main demeurent très accessibles. Ses défauts, quelques aberrations chromatiques et le manque de piqué de l'image (netteté). Je précise qu'aucune photo n'a été retouchée, si ce n'est la lumière et le contraste pour certaines. Un petit objet m'a toutefois été bien utile, il s'agit d'un filtre polarisant. Il donne un bleu plus profond au ciel et limite les reflets parasites sur les sujets lumineux comme les feuilles, le verre ou l'eau. La cinquantaine d'euros que j'ai investi a très vite été amortie, je recommande vivement l'achat de ce filtre.


Quand les éléments de la nature mettent en péril la réussite de mes photos

J'ai la chance d'habiter une maison de campagne, une ancienne grange rénovée avec des pierres et des poutres apparentes. Cependant, la configuration de ma maison ne permet pas d'avoir une belle lumière de part et d'autre. Même en disposant un miroir ou un carton peint en blanc en contre-jour, mes photos restaient ternes. Si j'augmentais la luminosité de mon appareil, les zones claires devenaient cramées (saturées en lumière). J'ai donc pris la décision de prendre tous mes clichés en extérieur, afin d'obtenir un ton uniforme pour l'ensemble du livre. A l'époque où j'ai pris cette décision, je n'avais pas mesuré la difficulté de l'exercice.

crevettes La prise des photos me mettait parfois dans un certain état de stress (que mes voisins me pardonnent mes cris d'exaspération). Quand ce n'était pas un petit moucheron qui se déposait sur ma verrine de pain perdu aux fruits rouges, c'était le vent qui soulevait ma nappe. Bien entendu, elle se déposait allégrement sur mon tiramisu aux figues et aux mûres ! Je devais également lutter contre le soleil qui surexposait mes photos ou faisait fondre mon nougat glacé au coulis de framboises. En hiver, le froid ambiant figeait la graisse de mes plats chauds comme les nems croustillants au confit de canard et à la choucroute. Le cerise sur le gâteau, c'est lorsque j'ai glissé sur ma terrasse humide, mettant par terre ma somptueuse tarte-clafoutis meringuée aux pêches de vigne. Je trépignais de rage ! Obligée de recommencer la recette, plus de beurre pour faire ma pâte à tarte, alors direction le supermarché Champion de Saint-Martin d'Auxigny.

Mes chiens ne voulaient pas en perdre un miette et je ne compte pas le nombre de fois où ils ont joué les Pollux autour de ma table. La nature m'a fait cependant des cadeaux, comme cette journée de décembre où il a neigé. Je préparais ma bûche à la poire et aux marrons glacés, c'était l'occasion idéale pour l'immortaliser dans un écrin de neige. Certains rayons de soleil m'ont permis d'obtenir de beaux reflets, notamment sur cette petite crevette encore frétillante.


Des tissus et de la vaisselle proche de la nature

Pour rester dans l'esprit écologique du blog, j'ai privilégié les matières naturelles. Les tissus que j'ai utilisés ne sont pas composés de fibres écologiques mais je me suis interdit les sets, les couverts, les assiettes en plastique ou autres matières ne répondant pas à mes critères. Une seule exception, une cuillère à café au manche rouge et pois blancs ! Planche en bois, caisses de pommes, pierre, ardoise, toile de jute, j'ai mis à profit tout ce qui me passait sous la main. Etant donné que Rustica m'a attribué un budget pour le stylisme, j'ai pu tout de même m'en donner à coeur joie dans les magasins.

J'ai chiné pas mal d'objets dans les brocantes de mon département (Vignoux sous les Aix, Quincy, La Borne...) et à Emmaüs. J'ai également fait une petite virée à Ikea, Comptoir de Famille, Artisans du monde, Maisons du monde. Deux commerçantes de Bourges, Maison à Vivre et la Boutique du Rotin (situées rue d'Auron) m'ont prêté de la vaisselle, je les en remercie. Pour les tissus, je me suis rendue à Paris dans le quartier Saint-Pierre et je dois dire que j'ai été plutôt déçue du manque de qualité et d'originalité de leurs produits. Peut-être ai-je mal cherché ? Je suis tout de même repartie avec un joli coupon vert pomme avec des petites fleurs pastel. Grâce à la contribution de Rustica, je me retrouve avec toute une collection de tissus, d'assiettes, de verres et de plats de présentation dépareillés, mais qu'importe. Je bénéficie désormais d'un fond de roulement que j'utilise pour les photos du blog !


 


J'aurais pu vous raconter encore mille et une anecdotes sur la réalisation de mon livre, mais je dois garder une part de mystère ! J'espère que ces articles vous auront donné envie de vous lancer dans l'écriture d'un livre, la photographie ou tout autre pari fou dont vous rêvez secrètement. Une phrase d'un célèbre aventurier de ma ville d'adoption me revient souvent à l'esprit. C'est Jacques Coeur. Il disait : "A coeur vaillant, rien d'impossible."


Pour en savoir plus, c'est ici !

La Cuisine Campagne de Lilo, acte I : la genèse du livre
La Cuisine Campagne de Lilo, acte II : la création des recettes et des textes