Au cœur de la ville médiévale de Bourges, il existe un havre de paix, un paradis pour les amoureux de la nature et des potagers. Du haut de la cathédrale Saint-Étienne, après avoir gravi la tour de Beurre, on est surpris par cette verte étendue de 135 hectares. Les Marais de Bourges font partie intégrante du patrimoine des berruyers et leur préservation est devenue au fil des années une priorité pour bon nombre d’entre eux. Toutes les parcelles, qui, vues du ciel, forment un splendide patchwork nuancé de vert, appartiennent à des propriétaires privés. Seuls les chemins sont communaux et permettent aux berruyers et aux touristes de s’y balader…
Ma campagne
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((/test/2010/mesangebleue.jpg|mesangebleue.jpg|L|mesangebleue.jpg, déc. 2010))__Si petits, si fragiles, mais si combatifs.__ Les oiseaux du jardin subissent quotidiennement le froid glacial, plus encore depuis cet après-midi où il a tant neigé. Je les regarde à travers la fenêtre et essaie d’être la plus discrète possible pour les photographier. Lorsqu’il gèle, ils ne peuvent pas picorer les graines dans le sol ni boire. En hiver, __ils meurent autant de faim que de soif__. Pour leur permettre de s’hydrater, je mets à disposition une plaquette de __margarine__ ainsi que des __tranches de brioche imbibées d’eau tiède__ (jamais de pain ou de viennoiseries sèches, ce serait dangereux pour eux). Que j’aime les regarder virevolter autour de ces agapes ! Il m’offre un spectacle dont je ne me lasserai jamais. __Cette mésange bleue__ n’est-elle pas adorable, avec sa bouille toute plumée et ses yeux soulignés d’un joli trait de crayon noir ? J’aimerais tellement la lover aux creux de mes mains et souffler dessus pour la réchauffer. Demain matin, __Solange la mésange, George le rouge-gorge, Estelle la sitelle et Raymond le pinson__ seront là, agrippés aux branches du lilas, à m’attendre. Je poserai à nouveau de la nourriture sur le perron. J’observerai avec émotion __le bal des passereaux affamés__ en pensant également à tous les êtres qui auront passé la nuit dans le froid.
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((/test/2010/feuillemousse.jpg|feuillemousse.jpg|L|feuillemousse.jpg, nov. 2010))__Partir en forêt, seule.__ %%% Enfiler des bottes.%%% Se couvrir d’un vieux gilet en laine et se trouver belle malgré tout.%%% Ne pas prendre son portable et se dire qu’on n’entendra pas pour une fois cette fichue sonnerie. %%% Ne pas regarder l’heure.%%% Ne pas s’inquiéter de voir le jour tomber. %%% Sentir le vent balayer ses cheveux, être dépeignée,%%% Avoir les mains mouillées, pleine de terre, et s’en foutre.%%% Ne pas être maquillée et pouvoir se frotter les yeux comme on veut. %%% Prendre l’appareil photo et capturer des instants éphémères. %%% Fouler les feuilles mortes et lever le nez au ciel pour les regarder virevolter.%%% Prendre enfin le temps. %%% __Lâcher prise !%%%__
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((/test/2010/marcassins1.jpg|marcassins1.jpg||marcassins1.jpg, mai 2010))C’est l’âge __des petits marcassins__ que vous découvrez sur cette photo… Les fidèles lecteurs le savent, j’ai la chance de pouvoir me balader à loisir dans une forêt privée de plus de 1 000 hectares, quelque part dans l’Allier. L’année dernière, Jean-Louis, le garde-chasse de la propriété, avait recueilli __une petite laie__ âgée de quelques semaines, égarée dans une forêt avoisinante. Visiblement, elle venait de perdre sa mère. Des chasseurs peu scrupuleux avaient dû appuyer trop fort sur la gachette, alors qu’il est mal vu au plan éthique de tuer une laie « suitée » (accompagnée de ses petits). Parce qu’il a du coeur et qu’il affectionne particulièrement les sangliers, Jean-Louis a elevé la petite orpheline, en lui donnant le biberon et en la cajeolant comme sa fille. __Titine est devenue en quelques mois notre mascotte__ (à table, les enfants et moi demandions à l’homme-ours de ses nouvelles comme s’il s’agissait d’une amie). Après quelques mois passés bien au chaud à la maison, elle a été replacée dans un enclos situé au coeur de la forêt familiale. Chaque soir, l’homme-ours et Jean- Louis venait lui rendre visite et la nourrir. Peu farouche car élevée par l’homme, elle se laissait caresser comme un chien, __les petites pattes en l’air, la truffe fourrée dans la terre__.
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((/test/2010/grenouilleagile.jpg|grenouilleagile.jpg||grenouilleagile.jpg, mai 2010))En attendant la prochaine recette – en fait plusieurs recettes, puisque __le billet à suivre sera consacré à la cuisine du Liban__ – je souhaitais partager avec vous quelques photos prises dernièrement. Pour la petite histoire, je prenais des clichés d’asperges des bois dans mon jardin quand soudain j’ai senti __quelque chose de froid et humide__ se glisser contre ma cheville. Sur le moment, je ne sursaute pas. » »C’est la truffe de Kinaï » ». Or, point de chien à l’horizon… Je soulève mon pantalon doucement et fais un bond de 15 mètres ! Une magnifique grenouille ! Bien entendu, j’exagère, la Dame a sauté bien plus loin que moi. J’ai pourtant réussi à la repérer et la prendre en photos, [comme sa cousine il y a trois ans|/index.php?post/2007/10/05/285-vous-voulez-ma-photo]. Je ne sais pas s’il s’agit d'[une grenouille agile|http://www.grenouilles.free.fr/especes/grenouille_agile.php] ou [rousse|http://www.grenouilles.free.fr/especes/grenouille_rousse.php]. Dans les deux cas, __elles sont protégées en France__ par un arrêté datant de 1993. Voilà, j’espère que ce petit clin d’oeil « nature » vous aura distrait, et qui sait, donné envie d’en savoir plus sur cet animal vraiment gluant !
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»__Nous l’attendions tous__. » »En ville, il se fait bien discret, faute de place, étouffé par la pierre et l’asphalte formant une carapace. Il n’en demeure pas moins têtu et trouve alors un coin pour nous rappeler qu’il existe. A la campagne, il a tout l’espace nécessaire à son épanouissement. Aucune frontière pour l’empêcher de s’exprimer, c’est un être qui ne se laisse pas dompter si facilement. Pas un chemin, un champ ou le bord d’une route ne lui sont inconnus. Il se propage et inonde les lieux par petites touches, comme les indices d’une carte aux trésors perdus. J’aime cette période de latence, ce passage entre l’ombre et la lumière qui met fin au règne mélancolique de son prédécesseur. Nous l’attendions tous, c’est le printemps. » %%% ((/test/2010/jonquilles.jpg|jonquilles.jpg|C|jonquilles.jpg, mar. 2010))
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__Elle se déshabille__ quand d’autres se couvrent de pulls en laine. Avec nonchalance, __elle retire ses vêtements__ multicolores et égraine ses bijoux dorés au gré du vent. Elle ne craint pas de __se mettre à nu__ pour laisser entrevoir les empreintes du temps qui passe, mais __rougit de pudeur__ lorsque le soleil effleure timidement sa peau. Parfois, après une nuit de sommeil, __elle défait du bout des doigts__ le drap cotonneux et fantomatique qui enlaçait son corps. Vous l’aurez deviné, cet être qui chaque année __nous dévoile avec grâce__ ses formes originelles, c’est la Nature.%%% ((http://www.cuisine-campagne.com/test/automneetang3.jpg))%%%