Une drôle de reproduction...

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il n'existe pas de figuiers "asexués", mais deux arbres bien distinct, un mâle et une femelle. En hiver, le figuier mâle produit des petits réceptacles tout fripés contenant de minuscules fleurs. A l'intérieur de ceux-ci se trouvent également des blastophages, des guêpes lilliputiennes qui dorment tranquillement en attendant d'éclore en été. Lorsque ces petites bêtes sortent des réceptacles du figuier mâle, elles prélèvent en partant du pollen sur leur abdomen. Et à votre avis, où vont ces blastophages ? En direction du figuier femelle qui attend sagement le pollen du figuier mâle. Seule l'intervention d'un insecte minuscule, capable de s'introduire dans les réceptacles chargés de fleurs, pouvait permettre au couple de figuier de se féconder. En été, les femelles blastophages rentrent au bercail, chez le figuier mâle, pour y pondre leurs oeufs qui écloront l'année d'après. Je trouve que c'est un mode de reproduction assez incroyable qui montre à quel point la faune et la flore sont dépendants l'un de l'autre. Ce phénomène se déroule surtout pour les variétés de figuiers sauvages. Les figuiers domestiques (uniquement des femelles) n'ont pas besoin de figuiers mâles pour se féconder, ils fructifient sans pollenisation. Je n'ai pas le sentiment de m'être égarée avec cet aparté botanique, mais la recette dans tout cela ?

Des fruits gorgés de sucre, de soleil et de Mas Amiel

De retour chez moi, j'avais encore un petit carton de figues, mais elle avaient mal supporté le voyage Toulouse-Bourges. J'avais donc envie de tenter une recette simple et rapide. Il y a quelques temps, un ami m'a offert une bouteille de Mas Amiel, un vin doux naturel produit dans les Pyrénées orientales. Sur l'étiquette de la bouteille, je découvre ceci : "Avec sa robe aux reflets cuivrés, un nez et une bouche très complexe (cacao, réglisse), ce vin apprécie la compagnie des fromages à pâte persillée ou des desserts au chocolat". C'est surtout le mot "réglisse" qui a retenu mon attention. Je trouve que les parfums de la figue rappellent cette saveur corsée. Quelques figues dans un petit plat à gratin, un bon verre de Mas Amiel, du sucre de canne, des pignons de pin et au four, "on verra bien ce que cela donnera...". Trente minutes après, je découvrais des figues presque confites baignant dans un sirop sombre aux essences marquées. Si l'on peut reprocher à la figue de perdre du goût en cuisant (dans les confitures, les cakes...), ce n'est pas du tout le cas dans cette recette qui la met vraiment en valeur grâce au Mas Amiel. Dès la première bouchée, je suis tombée sous le charme de ces figues sucrées ayant libéré des arômes rappelant le sud, la terre, les vignes, le soleil !



Ingrédients pour 4 personnes
12 figues - 1 verre de Mas Amiel - 80 g de sucre de canne - 50 g de pignons de pin
Temps de préparation : 5 min
Niveau : facile
Coût : tout dépend si vous achetez les figues ou pas

1- Préchauffez le four à 190 °C. Lavez les figues et essuyez-les avec précaution. Coupez les pédoncules et fendez l'extrémité des figues en quatre.

2- Disposez les figues dans un plat à gratin, versez dessus le Mas Amiel, ajoutez les pignons de pin et saupoudrez dessus le sucre de canne.

3. Enfournez durant 30 minutes en arrosant les figues de temps en temps.


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